L’Everest

Dans un article précédent sur le Léman, Quentin avait qualifié le Léman d’Everest, c’est assez vrai.

C’est grand, les conditions sont changeantes, ça peut être dangereux même (voyez l’orage qu’on a failli prendre…) mais c’est un Graal qui permet tous les espoirs, en particulier celui de faire une poutre, voir plusieurs…

Nous voilà donc partis, Myriam et moi, pour 3 jours sur cette mers intérieure, finalement le séjour sera un peu raccourci (2 jours), pour cause de temps très changeant !

Les news sont mitigées, il va donc falloir être forts et concentrés, les journées à une touche = une poutre ne sont pas rares !

Nous voilà donc à pied d’œuvre vers 10h, on commence par sonder pendant environ une heure et quelques kilomètres, c’est ça aussi le Léman, je ne veux pas me précipiter et commencer à pêcher dans tous les sens pour rien.

Les secteurs sont nouveaux, ça fait drôle de pêcher sans points GPS 🙂 et finalement on arrive sur un secteur plus connu qui m’avait rapporté un métré lors de notre première sortie sur le lac. Comme on y voit (un peu) plus d’échos et qu’on a (un peu) plus confiance, on tente ce secteur. Rapidement nous rentrons quelques touches très furtives et inferrables, c’est plutôt encourageant pour un début !

Myriam se payera même le luxe décrocher le premier poisson piqué 🙂

Et puis, en début d’après midi (ça passe vite), on arrive sur une petite boule de grosses perches, configuration qu’on avait pas encore rencontré, ça vaut le coup d’y passer un peu de temps.

J’I -ancre le bateau et à ce moment je me dis que je pourrai changer d’animation : crancking shad ! Premier lancer, le leurre arrive dans 10 m, il est bloqué, ferrage de bûcheron obligatoire ici, ouf voici le premier poisson. Il est assez nerveux et donne des coups de tête, ça doit donc pas être un monstre. En même temps comme il est pas franchement coopératif je demande à ma coéquipière de sortir l’épuisette, s’il fait 75 j’aurai l’air bête, s’il est plus gros ça ira bien. Et d’un coup je prends deux gros rushes, finalement ça doit être métré !! il monte en surface, oulà c’est un client, dernier rush et épuisetage en règle, le voilà. POUTRE !! j’ai les jambes qui flageolent un peu…

Il passe à la toise : 108 cm et c’est un paupiette il est franchement lourd, voyez plutôt :

Pour ma part, le contrat de la journée est rempli, va falloir que la miss prenne du poisson, pas si simple aujourd’hui.

Pour faire simple, on a beaucoup cherché, pas vraiment trouvé de vrai banc de perches, eu quelques touches pour que Myriam concrétise finalement son poisson du jour…

 

Deuxième jour…

On met à l’eau un peu tard, il a plu des cordes cette nuit, mais ce matin ça s’arrange.

Hervé est arrivé hier et à 11 heures il m’apprend qu’ils ont fait une quinzaine de touches pour 8 poissons au bateau dont un 106 ! Plutôt encourageant d’autant qu’ils sont sur un secteur avec de vrais bancs de perches.

Pour pas faire le morfale je m’approche de leur secteur et je scanne les alentours sans toutefois aller dans « leur » baie tout de suite. On trouve déjà plus de perches mais pas encore de touches. Les lascars reviennent et nous confirment qu’ils ont fait plein de touches, cette fois on y va.

Et ça ne tarde pas, au début beaucoup beaucoup de touches dans le vide, il faut changer régulièrement l’animation et le type de leurre mais on rentre des poissons régulièrement, avec parfois une touche à chaque lancer.

C’est par contre des kikinous entre 45 et 65 cm mais on va pas bouder notre plaisir après les difficultés de la veille, et on peut toujours toucher un gros dans le tas.

Petite anecdote : je suis en train de remonter un petit bien énervé qui d’un coup en pleine eau se calme et part dans un gros rush tout en puissance 🙂 je combat délicatement pour ramener sous le bateau un métré ++ qui recrache mon brochet et nous dit bye-bye !! wahouuu !

Bon on va quand même mettre quelques photos de cette journée, qui nous rapporte une trentaine de brocs et 2 ou 3 fois plus de touches :

La seule perche qui a bien voulu craquer, elles étaient pas bien coopératives :

Et écaille qui se prépare à affronter l’orage :

La journée se finira par un loooonnng run de 8 ou 10 kms à fond pour échapper aux orages qui nous entourent, et on arrivera à sortir le bateau avant les premières gouttes !

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