La sortie en mer d’il y a quelques semaines m’a laissé avec une grosse grosse envie d’y retourner… je profite donc d’un séjour dans le Sud pour descendre le bateau. Les objectifs seront modestes puisque je pars de quasi zéro : sortie pour essayer de toucher quelques calmars avec mon père… et si ça se passe bien on remet ça avec Myriam et mon frérot.
J’ai donc préparé deux cannes avec des turluttes, récupéré quelques jigs dans un fond de bac chez Decat’ et qui vivra verra ! Nous voilà donc à pied d’œuvre pas trop tôt, il est 9 heures, un avis de grand frais sur le Roussillon nous laisse un peu de vent, un ciel couvert et une houlette d’environ un mètre. Bref ça ne donne pas franchement envie pour une première sortie en mer, sur cette Grande Bleue dont beaucoup pensent qu’elle est toujours plate et calme…
Quand il faut y aller faut y aller, nous commençons donc à sonder, sur un secteur abrité. Nous trouvons quand même quelques échos ça et là mais rien qui veuille bien goûter nos turluttes, ma tentative au plomb palette ne sera pas plus fructueuse. Bref il est midi et ça sent le capot penaud et le retour à la maison, d’autant que nous nous sommes bien fait remuer !
Avant d’abandonner je décide quand même de tenter une incursion plus au large, d’autant que la houle a baissé. Nous contournons une pointe rocheuse, et là c’est la grosse grosse surprise : des dizaines de mouettes, goélands, puffins et autres plongent dans un banc de poisson fourrage, c’est manifestement une chasse !!!
Je monte rapidement un jig sur une canne que j’avais préparé ‘au cas où’ je balance plusieurs fois dedans ET rien 🙂
Ce n’est bien entendu pas une chasse de thon, des bonites peut être, mais dans cette mer agitée nous avons du mal à voir les chasses. A force de scruter nous les apercevons enfin, ces mini ploufs qui annoncent des poissons modestes mais déchaînés…
Changement de leurre pour un plus petit, on fonce sur une autre chasse, ça rappelle des souvenirs récents, lancé pendu ! Cette fois pas de rush de 100 m mais des coups de tête bien énervés, je sens le poisson qui s’appuie sur l’eau pour résister, je gère doucement pour ne pas décrocher cette première prise et la voici au bateau. Le poisson n’est pas très gros, le rapport taille puissance des poissons de mer étant élevé… ce que je prends pour un sar vue ma méconnaissance s’avèrera être une oblade, qui chasse comme les thons, nous allons donc les pêcher comme les thons !
Une seconde chasse me rapportera un second poisson, voilà à quoi il ressemble :
Ce n’est pas forcément la plus grosse, dans l’euphorie de ce genre de pêche ce n’est pas évident de prendre des photos, mais leur taille varie entre 20 et 30 cm.
Bon il est presque 13h30 il faut quand même se nourrir, nous rentrons donc en vitesse au port, j’ai un peu de mal à me concentrer sur mon sandwich alors que je vois les mouettes tourner plus au large ! Je m’occupe en montant une canne pour Dominique, le pattern du jour ayant sérieusement évolué, et nous revoilà partis… les chasses s’enchaînent et les poissons aussi, c’est super fun, en laissant descendre mon jig plus profond je touche un combattant encore plus valeureux, un chinchard. Encore une fois ce n’est pas le plus gros spécimen, mais leur taille varie entre 25 et 40 cm, pour une défense comparable à celle d’un broc de 60-70 !
Leur bouche délicate nécessite de les travailler en douceur sous peine de les décrocher. Nous en toucherons également ‘à vue’ au sondeur sous le bateau, un bon complément pendant les périodes où les chasses sont moins nombreuses.
Bref c’est la fête nous pêchons en surface, au fond, en jigging, en linéaire, il a juste manqué le popper que je n’avais pas dans ma boîte !
Les touches, poissons, décrochés s’enchaînent jusqu’à ce que Dominique me dise ‘on va finir pas attraper une mouette’… BIM au lancer suivant la voici, elle s’est empêtrée dans la tresse et repartira sans encombre !
Au final cette après midi nous rapportera une vingtaines de poissons pour une quarantaine de touches, et beaucoup de plaisir.
Cette fin de journée donne envie de s’attarder sur la mer, ambiance un peu bretonne avec en fond les Pyrénées, ça change des alpes !
Alors que le matin je me disais que la journée suivante serait occupée à autre chose que la pêche, je suis finalement chaud bouillant pour y retourner, et mon équipage du jour bien motivé vus nos résultats précédents et les perspectives…
Myriam a déjà pêché les chasses, j’explique donc la pêche à Stef, et on zone un peu en attendant les chasses… qui n’arrivent pas ! La journée commence donc par une pêche plus profonde qui s’avère productive les chinchards s’enchainent:
Stef nous amène même une nouvelle espèce bien vigoureuse, le pageot. Il en touchera 3 et moi 1:
Tandis que Myriam s’occupe des sérans :
Les premières chasses commencent mais elles sont trop courtes, c’est frustrant d’autant que la mer est plus que belle, on pourrait s’éclater en surface. Nous continuons donc la pêche en profondeur et ça paye, jusqu’à ce que les chasses tant attendues éclatent et elles ne font que grossir au fur et à mesure que le jour baisse. Les doublés se multiplient, ça tape en surface, sous l’eau, nous fonçons sur les chasses en même temps que les mouettes, bref on s’éclate !
Il faut nous résoudre à nous arrêter car il va faire noir, environ une 50aine de poissons de 4 espèces sont montés au bateau, une journée de pêche vraiment géniale !!!
Et ce n’est que le début, il va falloir s’occuper des bars, sans parler des thons l’an prochain.
2014 sera salée !
salut Greg !
Il ne manquait plus que sa! l’eau salée!
veinard….
Bravo à toi et ton équipe de choc!
La pêche côtière en Méditerranée cache bien des surprises !
Belle mise en application avec les moyens du bord.
Et tu as raison d’être méfiant avec la mer qui peut être autant généreuse que violente !
(Cette semaine c’est plutôt la tempête ici ….snif, mais ça repose les bras!)
A bientôt pour de nouvelles aventures!
_Sam
Roussillon Fishing
Merci pour votre réponse et bravo pour votre blog et la qualité de vos reportages.
Nicolas
Un bon rinçage au jet, surtout de la remorque,et c’est tout, les bateaux et moteurs sont quand même conçus pour la mer donc pas de soucis particulier !
Bonjour,
Votre embarcation est plutôt typée eau douce. Pouvez-vous me dire quelles sont les mesures à prendre après une sortie en eau salée avec un walleye boat comme le vôtre, nettoyage spécifique ou autre?
Nicolas
merci pour ce reportage qui nous change de nos lacs habituels.et encore bravo,ce ne doit pas être évident de commencer